embouquer

De bouque, avec le préfixe em-.

embouquer \ɑ̃.bu.ke\ transitif 1^er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’embouquer)

1. (Marine) S’engager dans une bouque.
   • Nous fûmes obligés de courir des bordées, entre l’île et la côte d’Asie, pour embouquer le canal. — (François-René de Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem, 1811)
   • Un matelot vint prévenir le capitaine que le Duncan embouquait le golfe de la Clyde, et il demanda ses ordres. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
   • Louis le pieux meurt en 840 sur le Rhin. Un an plus tard, la flotte danoise embouque l’estuaire de la Seine. — (Patrick Louth, La civilisation des Germains et des Vikings, Genève : éd. Famot, 1976, p.141)
2. (Argot) Prendre un chemin.
   • Il s’installait là et y restait aussi longtemps que son riz — amassé grain par grain, jour après jour — le lui permettait. Puis il descendait tranquillement tout droit jusqu’à ce qu’il rencontre une piste qu’il embouquait. Naturellement il se faisait repérer aussitôt. — (Pierre Schoendoerffer, Le Crabe-tambour, 1976, p. 69)
3. (Pronominal) S’engager (dans une rue, par exemple)
   • Ils s’embouquèrent à droite. — (Louis-Maris Brézac, Razzia sur l’antique, 1991)
   • tu ne devrais donc guère rencontrer d'obstacle lorsque tu embouqueras le fjord de Piquesel et remonteras la Fièvre. — (George R. R. Martin, Le Trône de fer, Traduction de l’anglais par Jean Sola, 1999)

• débouquer

• France (Lyon) : écouter « embouquer [Prononciation ?] »

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (embouquer), mais l’article a pu être modifié depuis.