cultiver

Français

Étymologie

(1119) Réfection savante de l’ancien français coutiver sur la base du latin cultus  culte, culture ») et, plus précisément sur une forme *cultivus dérivée de cultio (« culture »). Phénomène linguistique de suffixation populaire qui se poursuit encore de nos jours → voir culturer et culturationner.

Verbe

cultiver \kyl.ti.ve\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Travailler une terre pour la rendre plus fertile et pour améliorer ses productions.
    • L’agriculture y est d'un maigre profit : le sol est, en effet, tellement rocailleux, qu'il faut le cultiver avec la houe.  (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 36)
    • Cultiver un champ, un jardin.
  2. (Par extension) Prendre soin des plantes.
    • Nous rencontrons dans la banlieue de pauvres jardinets où les indigènes cultivent quelques légumes, et qu'ils ornent de saules , de sureaux et de groseilliers ; […].  (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 35)
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
  3. (Désuet) Élever pour la production, en parlant des animaux.
    • La mulette perlière était cultivée et propagée pour ses précieuses concrétions et comme aliment.  (Jean-Pierre Joseph Koltz, Traité de Pisciculture pratique, 4e édition revue & augmentée, Paris : G. Masson, 1883, p.181)
  4. (Figuré) Développer, perfectionner par l’instruction, par l’exercice.
    • Épiant à tout moment les changements que ses savantes et simples prescriptions produisaient sur la constitution délabrée de Julie, il l’avait cultivée comme une fleur rare peut l’être par un horticulteur passionné.  (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Tandis que le Midi, qui a, de tout temps, été un foyer de vie intellectuelle très intense et où les juifs cultivaient toutes les sciences, a été le point de départ d’une agitation antiphilosophique et antiscientifique.  (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
  5. (Figuré) Entretenir avec soin.
    • Lorsque le christianisme fut suffisamment déve­loppé, la littérature des apocalypses cessa d’être beaucoup cultivée, encore que l'idée qui en faisait le fond continuât à exercer son influence.  (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.261)
    • Mais le maître des Hautes Héez dédaigne toute convenance. Qu’il garde sa barbe toute entière, mais qu’il la cultive. Elle lui donne l’air d’un Robinson, d’un homme des cavernes, voire d’un hors-la-loi.  (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
  6. (Figuré) Conserver, entretenir, augmenter, en parlant des relations, des sentiments qui lient les personnes entre elles.
    • C’est un homme qu’il est bon de cultiver, c’est une relation à cultiver, c’est un homme dont il faut ménager, entretenir la bienveillance.
    • Ce jeune homme à visage livide, […], cultivait la famille de son ancien patron et la maison de son caissier, beaucoup moins par affection que par calcul.  (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)

Dérivés

Apparentés étymologiques

Vocabulaire apparenté par le sens

  • cultiver figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : légume.

Traductions

Prononciation

  • France : écouter « cultiver [kyl.ti.ve] »

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (cultiver), mais l’article a pu être modifié depuis.

Ancien français

Verbe

cultiver \Prononciation ?\ transitif (voir la conjugaison)

  1. Variante de coutiver.

Références

Cet article est issu de Wiktionary. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Sharealike. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.