argad

Breton

Étymologie

D’un celtique *are-katu- (« cri de guerre qui précède la bataille »), → voir ar- et kad.[1]

Nom commun

argad \ˈar.ɡat\ masculin (pluriel : argadoù)

  1. (Désuet) Huée (contre les loups).
  2. Attaque, incursion.
    • Hag e cʼhoarvezas, dre ar Gêr a-bezh e-pad tost da zaou-ugent devezh, ma voe gwelet o redek dre an aer, marcʼhegerien o tougen dilhad alaouret, ha goaferien a-strolladoù, harnezet, ha klezeier dicʼhouinet, skouadronoù marcʼhegerien a-renkadoù, argadoù hag arsailhoù a bep eil tu, skoedoù fourgaset, pikoù a-vernioù, bannadur daredoù, lufr an harnezioù aour hag an hobregonoù a bep seurt.  (Ar Bibl - 5 Al levrioù eilkanonel, traduit par Per ar Gall et Job Lecʼhvien, An Tour Tan, 1986, p. 108)
      Et dans la ville entière pendant près de quarante jours, où l’on vit des cavaliers portant des habits dorés, et des groupes de lanciers, en armure et l’épée dégainée, des escadrons de cavaliers en rang fendre l’air, il se produisit des attaques et des assauts de tous côtés, boucliers agités, piques en grands nombre, tirs d’arbalète, éclat des armures dorées et des cuirasses de toutes sortes.
  3. (Sport) Ensemble des attaquants d’une équipe.
    • Strivoù en deus graet an FCN e-pad ar mercato evit kreñvaat an argad, dre ma oa diaes ganti ar bloaz paseet, dija.  (Naoned – Roazhon : Digempouezet an Derbi in Ya !, niv. 536, 18 Gwengolo 2015, p. 3)
      Le FCN s’est efforcé pendant le mercato de renforcer l’attaque, car elle était déjà à la peine l’an passé.
    • Ken dizañjerus eo bet argad Naoned ma n’o deus ket bet ar re Wer da strivañ kalz evit klozañ an abadenn.
      L’attaque de Nantes a été si peu dangereuse que les Verts n’ont pas eu à faire beaucoup d’effort pour clore le match.
  4. (Par extension) Bataille.
    • Ar vrenined a zouge eur gurunen, e kreiz an argad zoken, pe, da vihana, eun tortis kouevraour endro d’o ividigou.  (Trivarz, Istor Breiz hag ar Cʼhelted, Paris, 1910, p. 34)
      Les rois portaient une couronne, même au milieu de la bataille, ou, du moins, un tortillon d’or et de cuivre.
    • Ar prins yaouank Charlez Orleans a oa tapet da brizoniad da 25 bloaz en argad Azincourt (1415) [...].  (Taldir Jaffrennou, Ar brizonerien, in Ar Bro Goz, n° 1244, 3 mai 1942, p. 5)
      Le jeune prince Charles d’Orléans fut fait prisonnier à 25 ans à la bataille d’Azincourt (1415) [...].

Synonymes

  • arsailh
  • tagadenn

Dérivés

Interjection

argad ! \ˈar.ɡat\

  1. Cri de guerre : à l’attaque !.
    • Ann aour ieoten a zo falcʼhet ;
      Brumenni raktal en deuz gret.
      Argad !
       (Théodore Hersart de La Villemarqué, Barzaz Breiz, Didier et Cie, 1867, p. 112)
      L’herbe d’or est fauchée, il a bruiné tout à coup. — Bataille !
    • Lar d’in, petra reaz-te, Breizad,
      Epad ma iouc’her : « Argad ! » ?
       (J. Guillandrein, War zao, in J.-M. Perrot, Alanik al Louarn, Ar Gwaziou, Montroulez, 1911, p. 90)
      Dis-moi, que fais-tu, Breton, pendant que l’on crie : « À l’attaque ! » ?

Forme de verbe

argad \ˈarɡat\

  1. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe argadiñ.
    • Cʼhwecʼh baron a argad bremañ ar roue yaouank, holl a-gevret.  (Langleiz, Romant ar Roue Arzhur, Éditions Al Liamm, 1975, p. 64)
      Six barons attaquent maintenant le jeune roi, tous en même temps.
  2. Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe argadiñ, « attaquer ».

    Références

    1. Victor Henry, Lexique Étymologique des termes les plus usuels du Breton Moderne, 1900
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