amortir

Français

Étymologie

Du latin populaire *admortire (mors, mortis, la mort), d'abord au sens de "tuer" (et "mourir"), puis "rendre comme mort", "éteindre" ; au sens figuré : "diminuer l'ardeur".

Verbe

amortir \a.mɔʁ.tiʁ\ transitif 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’amortir)

  1. Rendre moins ardent.
    • Ce feu est trop ardent, il faut y jeter de l’eau pour l’amortir.
    • Amortir le feu, la chaleur d’un érésipèle par des lotions émollientes.
  2. Rendre un coup moins fort en affaiblissant son effet.
  3. Soumettre à une macération.
    • Amortir une viande, le cuir. (Par extension) Amortir la chaux vive.
  4. Rendre moins vifs, moins éclatants, des couleurs, des sons, …
    • Ces couleurs sont un peu trop vives et trop dures, il faut les amortir par des nuances plus douces.
    • Le temps amortit les couleurs et rend la peinture plus harmonieuse.
    • Amortir le bruit de la rue par une double fenêtre.
    • (Figuré) Amortir les feux, les ardeurs de la jeunesse.
    • Amortir les passions.
    • Cette découverte amortit son amour.
  5. (Finance) Constater dans les comptes la dégradation dans le temps, de la valeur d'une immobilisation.
    • Amortir une dette, un emprunt.
  6. (En parlant d’une somme due) Éteindre en remboursant le capital, en désintéressant le créancier)
  7. (Intransitif) (Didactique) (Physique) Atténuer les effets de la chute ou de la vibration d'un corps.
    • Comment diminuer les effets sur le corps humain d'une chute ou d'une collision? En amortissant; ce qui signifie une immobilisation rapide, mais pas trop.  (Jean-Michel Courty et Édouard Kierlik, La physique buissonnière, Éditions Belin – Pour la science, Paris, 2010, p. 44)
  8. (Pronominal) Être atténué dans sa vigueur.
    • On voyait ses yeux noirs briller puis, tout à coup, à la suite d'une dilatation volontaire des pupilles, cet éclat s'amortissait pour se noyer dans la chaude et trouble aimantation des prunelles.  (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • Rien n'est plus malaisé que l'exploitation méthodique d'un évènement du cœur, rien ne s'amortit plus vite que les ondes d'un coup de foudre.  (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, p.44)
  9. (Pronominal) Devenir moins vif, moins éclatant.
    • Ces couleurs se sont amorties avec le temps.
  10. (Pronominal) Être atténué par la rencontre d'une surface molle.
    • Le coup s’est amorti contre la cuirasse.

Dérivés

Traductions

Prononciation

  • France  : écouter « amortir [a.mɔʁ.tiʁ] »
  • France (Toulouse) : écouter « amortir »

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (amortir), mais l’article a pu être modifié depuis.

Catalan

Étymologie

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Verbe

amortir \Prononciation ?\

  1. Amortir.

Synonymes

Interlingua

Étymologie

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Verbe

amortir \a.mɔr.ˈtir\ (voir la conjugaison) (pronominal : s’amortir)

  1. Amortir un choc.
  2. Atténuer.
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